La place des femmes dans le rock n’a jamais été très développée. Il faut dire qu’à l’époque où il se développe, le rock baigne dans une ambiance patriarcale : on considère que la place des femmes n’est pas au premier plan, et certainement pas pour jouer de la musique aussi "violente" et contestataire. Les femmes, chanteuses ou musiciennes, sont donc très rares au départ.
Fort heureusement, les choses ont évolué depuis. Le rock compte de grandes femmes : Janis Joplin, Amy Winehouse, Tina Turner et bien d’autres. Mais à moins de s’intéresser de près à la musique, aucune batteuse n’est vraiment connue du grand public. Il faut dire qu’elles sont peu nombreuses par rapport aux hommes. Tellement peu nombreuse que les dictionnaires ne reconnaissent même pas de féminin au mot "batteur". On devrait dire "femme batteur", même si l’usage a intégré "batteuse" dans la langue courante.
Alors pourquoi si peu de femmes ? Car taper sur des batteries renvoie à une certaine image de la masculinité : l’énergie, la force, la sueur, des caractéristiques souvent apparentées à l’homme "viril".
Et pourtant, des batteuses de grand talent, il en existe. Depuis les années 1990, elles sont même de plus en plus nombreuses. Citons Meg White des White Stripes ou Moe Tucker de Velvet Underground, sans doute les deux plus connues au monde. Mais aussi Viola Smith (première femme à avoir joué de la batterie professionnellement), Sheila E, Cindy Blackman, Anika Nilles, et bien d’autres.