Trop de déchets d’équipements électroniques et électriques (DEEE) se perdent, à Bruxelles. En réalité, c’est vrai pour tout le pays, mais dans la région capitale, le problème est encore plus criant.
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par des chercheurs de la Vrije Universiteit Brussel, publiée par la revue scientifique électronique Brussels Studies. D’après l’étude, à peine la moitié de nos vieux GSM, de leurs chargeurs, mais aussi des anciens lecteurs vidéos ou des frigos et sèche-linges défectueux suivent les filières officielles de traitement des déchets. On n’a même carrément aucune trace de près d’un tiers d’entre eux. Ce qui est évidemment un souci. De quel ordre ? "On ne sait pas vraiment", commente Jean Mansuy, doctorant à la VUB. "Dans le sens où on ne sait pas trop comment ces DEEE sont recyclés et sont traités en fin de vie. Donc ça peut être un problème écologique, dans le sens où selon la manière dont les entités les traitent, ça peut poser des problèmes de santé publique. Sûrement pas en Belgique, mais peut-être dans des pays en développement".
Pas de trace… Pour un tiers des déchets électroniques
Alors où vont ces fameux déchets électroniques ? Ceux qui ne retournent pas chez les marchands, tenus légalement de les reprendre, et qui ne vont pas non plus aux parcs à conteneurs ? "Certains intéressent les ferrailleurs, poursuit Jean Mansuy. Ça concerne principalement les gros déchets comme les machines à laver qui ont un poids élevé, il y a beaucoup de ferraille dedans. Ces ferrailleurs n’ont pas forcément les autorisations pour traiter ce type de déchets".
Ça peut poser des problèmes de santé publique
Il y a aussi les déchets électroniques et électriques qui partent à l’exportation. Parfois de manière légale, parfois pas. "Par exemple, des ordinateurs exportés comme ordinateurs de seconde main mais qui en réalité sont cassés et ne peuvent être réutilisés. Alors dans le conteneur, on va mettre les déchets dans le fond et à l’avant, des produits qui sont encore en état de fonctionnement. Donc quand les douanes vont vérifier le conteneur, elles vont d’abord voir les objets réutilisables".