Football

"Tu préfères Nainggolan pour un petit 2 millions ou Vanaken pour 3 ?", le président de l’Antwerp défend son transfert record

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Radja Nainggolan est un joueur de l’Antwerp. Le Ninja, natif de la métropole anversoise, va donc fouler les pelouses de Pro League pour la première fois de sa carrière. Un transfert qui a pu se faire par la bonne grâce de Paul Gheysens. Le président du matricule 1, dont la fortune personnelle est estimée à plus de 750 millions d’euros, n’a pas hésité à réaliser un mercato XXL pour parvenir à son but ultime : être champion de Belgique avec son club le plus rapidement possible. Interrogé au sujet de l’arrivée de Radja Nainggolan, il a défendu le salaire colossal qui a été proposé à l’ancien Diable Rouge. Une somme de deux millions d’euros annuels a été évoquée. "Son salaire n’est pas plus important que celui de Dieumerci Mbokani", a-t-il tempéré dans les colonnes de Het Laatste Nieuws. "Kompany, Trebel ou Mignolet à plus de trois millions d’euros (annuels), çà c’est cher et on ne se le permettrait pas. Vous préférez quoi ? Nainggolan pour deux petits millions d’euros ou Vanaken pour trois millions d’euros ? Alors ?" Tacle à peine déguisé à l’encontre de son grand rival et concurrent, Bart Verhaeghe, président du FC Bruges, qui a offert un salaire généreux au double Soulier d’or Hans Vanaken pour sécuriser sa présence jusqu’en 2025. De quoi alimenter encore un peu plus la guerre ouverte qui existe entre ces deux pôles du football belge.

Sous fond de guerre d’egos

L’affaire n’est pas neuve : Verhaeghe et Gheysens sont en guerre ouverte. En 2019, HLN qualifiait même de "feuilleton" la guerre froide entretenue par les deux hommes. Gheysens reproche — notamment- à son homologue brugeois d’avoir fait capoter le projet de stade national, qui devait être promu par Ghelamco, la société phare de Gheysens. Depuis lors, le président anversois n’a eu cesse de voir grandir son aversion pour le FC Bruges. Avec l’aide bien utile de Lucien D’Onofrio, il a bâti une équipe capable de titiller les Blauw & Zwart. Chaque saison a apporté son lot de stars (sur le retour) afin de rendre son équipe attrayante. Mbokani, Mirallas, Defour, Jordan Lukaku ou Refaelov ont été autant de recrues supposées faire grimper la stature du club anversois. Troisième du dernier exercice tout en livrant une superbe saison européenne, quatrième la saison précédente, le club progresse de manière linéaire depuis son retour en Pro League lors de l’exercice 2017-2018. Cet été, le départ de Lucien D’Onofrio n’a pas altéré les envies de grandeur du directoire anversois. Le président fonctionne désormais sans directeur sportif et boucle lui-même les transferts en compagnie du directeur général Sven Jaecques. Choix surprenant à un tel niveau, mais qui s’avère pour l’heure payant : le club a investi 18 millions d’euros dans des recrues de premier plan (Balikwisha, Fischer, Engels, Frey,…) et présente une armada redoutable avec une large profondeur de banc. Face à Charleroi, Miyoshi, Balikwisha ou Engels figuraient sur le banc alors que Boya, De Sart, Haroun, Bolingi ou Lamkel Zé n’ont même pas été couchés sur la feuille de match. "L’Antwerp n’a plus d’excuse et doit viser le titre", dit-on désormais en Flandre. Si Radja retrouve les jambes de ses beaux jours romains, l’équipe aura effectivement des arguments à faire valoir. Et les duels Nainggolan – Vanaken au milieu de terrain vaudront leur pesant de cacahuètes.

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