C’est toute une communauté en Belgique qui retient son souffle et qui vibrera lors de la demi-finale France-Maroc de la Coupe du Monde. Beaucoup ont la double nationalité. C’est le cas de Mohamed Ouahbi, belgo-marocain. Il est l’entraîneur des espoirs au Maroc, l’équipe nationale des moins de 20 ans. Mais il a aussi longtemps été l’entraîneur des jeunes à Anderlecht, et connaît très bien les Lukaku, Thielemans et autres Diables rouges.
Belge et Marocain, deux facettes d'une même personnalité pour Mohamed Ouahbi, comme pour de nombreux binationaux. "Dans notre vie, on nous a souvent posé la question : 'Tu te sens davantage belge ou davantage marocain ?'. Dans mon expérience et dans l’expérience de beaucoup de gens, ça dépend des moments. Quand j’allais en vacances au Maroc avec mes parents en juillet et en août, je me sentais davantage belge. On m’appelait 'le Belge'. Et puis, quand vous étiez jeune et que vous sortiez boire un verre (en Belgique, ndlr) avec des amis du quartier et qu’on ne vous laissait pas rentrer parce que vous avez une tête de marocain, là, vous vous sentiez plus marocain."
Ca dépend des moments
"C’est comme ça. Il y a plein de choses dans la vie qui font que ce n’est pas évident. Il y a pour certains une crise identitaire", explique le Belgo-Marocain. "Ce sont des gens qui sont à la fois belges et à la fois marocain, comme moi. D’autres ne savent pas. D’autres encore se disent ni l’un, ni l’autre."