Nem Vem Que Não Tem que nous pouvons traduire par "Ne viens pas"… pas question ici de savoir si on veut ou ne veut pas, on ne s’approche tout simplement pas. C’est à Rio de Janeiro qu’on a chanté pour la première fois, c’est l’un des grands compositeurs de tubes de l’époque, Carlos Imperial, qui a composé ce hit-ci. Et cette musique est chargée d’une histoire, elle fait partie d’un courant musical appelé le pilantragem, un mouvement qui veut créer une samba légère, volontairement inconsciente, nonchalante. Assez loin d’idéaux révolutionnaires qui secouent le pays à l’époque. Carlos Imperial parle du pilantragem comme "l’apothéose de l’irresponsabilité consciente".
Par la suite, son interprète Wilson Simonal se serait compromis avec la dictature politique, mais le morceau Nem Vem Que Não Tem, il est devenu un grand classique de la chanson brésilienne.
Le rythme brésilien enflamme Zanini, musicalement il va valoriser les guitares électriques et pour le rapprocher des Français plus yéyés, tout en gardant la samba, et c’est Pierre Cour (1916-1995) qui en fait l’adaptation francophone, lui qui a déjà connu plus d’un succès.
Quand Zanini enregistre son Tu veux ou tu veux pas, la sortie du disque est sans cesse repoussée de mois en mois, et voilà qu’un sex-symbol de l’époque, l’enregistre également.