Brabant wallon

Tubize : l’échevin Abdelali (DéFI) récupère ses attributions mais une nouvelle procédure sera lancée contre lui

Mourad Abdelali redevient échevin de l'enseignement et du commerce notamment.

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Mis à l'écart par le collège communal en octobre, l’échevin tubizien Mourad Abdelali (DéFI) va retrouver l’ensemble de ses attributions. Le Conseil d’Etat vient en effet de suspendre la décision du collège, suivant l’avis rendu la semaine dernière par son auditeur.

Le Conseil d’État considère que l’échevin n’a pas disposé d’un délai suffisant pour préparer utilement sa défense en vue de la réunion du collège, "spécialement en ce qui concerne les reproches de harcèlement moral formulés par le directeur général de la ville et les comportements qui lui sont reprochés à l’issue d’une analyse des risques psychosociaux à laquelle il n’a pas été associé".

Par ailleurs, le Conseil d’Etat juge que le collège a un peu trop vite balayé les arguments avancés par l’avocate de l’échevin. Ce qui laisse penser que sa décision était déjà prise et que rien n’aurait pu le faire changer d’avis.

Dans son arrêt, le Conseil d’Etat pointe également la façon dont le collège a communiqué sa décision à la presse, avant même de la notifier officiellement à Mourad Abdelali. Le Conseil d’Etat parle d’une communication "particulièrement virulente", qui aggrave l’importance de l’atteinte à l’honneur et à la réputation de l’échevin.

Le bourgmestre veut lancer une nouvelle procédure

Cela dit, l'affaire est loin d'être terminée. Le bourgmestre de Tubize indique en effet qu'une nouvelle procédure sera lancée pour à nouveau priver Mourad Abdelali de ses attributions.

"Nous nous attendions à cette décision du Conseil d'Etat, explique Michel Januth (PS). Mais pour nous, cela ne change rien. Le Conseil d'Etat juge sur la forme et pas sur le fond. Et le fond est toujours le même, notre personnel est en souffrance et on doit prendre toutes les mesures pour pouvoir le protéger. Donc ce qu'on va faire, c'est reprendre la procédure en respectant les formes et le délai de sept jours comme le demande le Conseil d'Etat."

Et le bourgmestre ajoute que "jusqu'à preuve du contraire, c'est quand même la compétence du collège de répartir les différentes matières en son sein. La décision du collège est une décision purement politique dans laquelle le Conseil d'Etat n'intervient pas".

La réunion hebdomadaire du collège prévue ce vendredi risque fort de se dérouler dans un climat polaire.

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