La Thaïlande veut durcir les conditions du permis du port d'armes à feu, en imposant notamment un contrôle tous les trois à cinq ans, a indiqué mercredi le ministre de l'Intérieur du royaume, après l'attaque qui a fait 36 morts, principalement des enfants d'une crèche.
"Pour ceux qui ont déjà leur permis, il y aura un contrôle tous les trois à cinq ans", un examen qui n'existait pas jusque-là, a déclaré Anupong Paojinda, lors d'une conférence de presse à Bangkok.
"Parce que le temps change, les gens changent", s'est-il justifié.
Un ancien policier, armé d'un fusil - obtenu légalement - et d'un couteau, a tué jeudi 36 personnes, dont 24 enfants, surtout dans une crèche de la province de Nong Bua Lamphu (nord), dans l'une des pires tueries qu'ait connu la Thaïlande.
15% de la population détient une arme
Ce massacre a soulevé un début de débat sur les armes à feu dans le pays du Sud-Est asiatique, où environ 15% de la population en détenait au moins une en 2017, selon des données compilées par l'université de Sydney.
Le profil de l'assaillant, limogé de la police en raison de problèmes de drogues, a soulevé des questions sur la santé mentale des détenteurs d'armes à feu.