L'ex-ministre de la Justice de Tunisie Noureddine Bhiri, du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, hospitalisé après son arrestation vendredi, refuse de s'alimenter et de prendre des médicaments, a indiqué lundi à l'AFP une source informée qui lui a rendu visite dimanche soir.
Une délégation constituée de cinq personnes - trois de l'Instance de prévention de la torture (INPT, autorité indépendante) et deux du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme- a pu entrer à l'hôpital de Bizerte où M. Bhiri a été admis, selon cette source.
"Il n'est pas en situation critique pour le moment", a indiqué à l'AFP la source. Interpellé vendredi matin, M. Bhiri, 63 ans, "est vivant et lucide, est pris en charge dans une chambre individuelle, au service cardiologie de l'hôpital", a-t-elle précisé.
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Mais "depuis vendredi, M. Bhiri refuse toute alimentation et les médicaments, c'est pour ça qu'il a été transféré à l'hôpital où il est sous surveillance rapprochée", selon cette source.