Tunisie : le principal parti au Parlement veut des élections anticipées

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La principale formation politique au Parlement tunisien a proposé mardi des élections anticipées après le coup de force du président Kais Saied qui a notamment suspendu l'assemblée, tandis que l'UE a appelé au "rétablissement de la stabilité institutionnelle".

En moins de deux jours, le président Saied a ordonné la suspension des travaux du Parlement pour un mois, limogé le chef du gouvernement Hichem Mechichi et s'est octroyé le pouvoir exécutif.

Après avoir fustigé "un coup d'Etat contre la révolution et la Constitution", le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principale formation au Parlement, a indiqué que "pour le bien de la vie démocratique" il était "prêt à la tenue d'élections législatives et présidentielle anticipées simultanées, afin de garantir la protection du processus démocratique et d'éviter que tout retard ne serve de prétexte au maintien d'un régime autocratique".

Lundi, Kais Saied également chef de l'armée, a aussi limogé le ministre de la Défense Ibrahim et la porte-parole du gouvernement Hasna Ben Slimane, également ministre de la Fonction publique et ministre de la Justice.

Ces initiatives ont été approuvées par nombreux de Tunisiens en colère contre le gouvernement notamment pour sa gestion de la crise du Covid. Mais d'autres ont fait part de leurs craintes d'un retour à la dictature.

Le bureau du Parlement tunisien, présidé par Rached Ghannouchi, également chef du mouvement Ennahdha, a "affirmé à l'unanimité son rejet absolu et sa ferme condamnation de ce qui a été annoncé par le chef de l'Etat Kais Saied".

Lundi, le premier ministre tunisien Hichem Mechichi s'est dit prêt à céder le pouvoir au futur Premier ministre désigné par le président Kais Saied.

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JT du 26/07/2021

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