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Turquie: accusé de liens avec le terrorisme, le parti pro-kurde HDP privé de subventions

En novembre 2022, les autorités turques soupçonnait le PKK d'être impliqué dans un attentat à Istanbul, accusations que le PKK a rejetées

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Par Belga, édité par Anne Poncelet

La Cour constitutionnelle turque a décidé jeudi de priver temporairement de subventions publiques le troisième parti du pays, le HDP pro-kurde, a indiqué à l'AFP un porte-parole du parti.

Accusé par les autorités de liens avec le "terrorisme", le Parti démocratique des peuples (HDP), troisième formation politique au Parlement, est également sous le coup d'une menace de fermeture, à moins de six mois des élections présidentielle et législatives.

Une décision pourrait intervenir mardi 10 janvier.

Dans son acte d'accusation, le procureur général en charge du dossier a affirmé que la principale formation pro-kurde est liée "de façon organique" au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe armé qualifié de "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.  

Le HDP fait l'objet d'une répression implacable depuis 2016, année où son chef de file Selahattin Demirtas a été arrêté. Il a été condamné deux ans plus tard à quatre ans et demi de prison et nombre de responsables et de sympathisants du HDP ont été également arrêtés.  

L'armée turque a lancé fin novembre une série de raids aériens contre des positions du PKK et d'autres combattants kurdes dans le nord de l'Irak et de la Syrie.   Depuis les années 1990, près d'une dizaine de partis pro-kurdes ont été interdits ou se sont auto-dissous avant leur suspension.   Le HDP avait obtenu 12% des suffrages aux élections législatives de 2018, faisant élire près de 60 députés. 

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