Regions Bruxelles

Uccle : les animaux disparus de la Sauvagère reviendront-ils un jour ?

© Tous droits réservés

Pour des générations d’enfants, le parc de la Sauvagère, au fin fond d’Uccle, a représenté une sorte de paradis : on pouvait y jouer à cache-cache entre les arbres, se dépenser sans compter dans la plaine de jeux et y voir des tas d’animaux.

Mais, ces jours-ci, on n’y croise pas grand monde. Affiché à l’entrée, un avis annonce l’abattage de 55 arbres, la plaine de jeux est fermée pour travaux (juste pendant les vacances, c’est pas de chance) et, surtout, depuis plus ou moins un an et demi, il n’y a plus d’animaux. Les derniers animaux de basse-cour ont été relogés dans trois fermes pédagogiques de la Région.

Pourtant, il y a encore une dizaine d’années, on pouvait y caresser un lama ou des ânes. Et, dans le bas du parc, des cygnes, certes parfois un peu agressifs, fendaient les eaux du petit étang.

Mais ça, c’était avant que Bruxelles-Environnement ne reprenne la gestion du parc, en 2018. La convention signée entre la Commune et l’organisme régional prévoyait que ce dernier s’engageait à maintenir des animaux à la Sauvagère, pour autant qu’un tel maintien soit possible dans le respect des règles du bien-être animal. Et c’est là que le bât a blessé.

Car, même s’il faisait la joie des petits et des grands, ce parc animalier avait tout d’un petit zoo, où les animaux n’étaient pas forcément bien logés. Les cygnes, par exemple, ne pouvaient pas quitter l’étang parce que quelques plumes de leurs ailes avaient été coupées, ce qui les empêchait de s’envoler et les rendait dépendants des humains pour leur nourriture. Quant aux animaux de basse-cour, malgré les enclos destinés à les protéger, ils étaient trop souvent victimes de renards ou de corneilles. Idéal pour le bien-être de ces prédateurs, moins idéal pour celui des victimes…

Ces précisions, c’est Maëlle De Brouwer qui les fournit. Elle est échevine (Ecolo) de l’Environnement et du Bien-être animal. Et elle connaît bien le parc : toute petite, c’est ici qu’elle venait pour découvrir le monde animal. Et pour caresser le lama.

De son côté, Bruxelles-Environnement a une bonne nouvelle : l’organisme s’apprête à remettre des animaux. Pas exactement dans le parc, mais juste en face : sur le plateau du Kauwberg, il n’y a qu’une rue à traverser. L’idée est d’implanter un troupeau de moutons et d’ânes avec, éventuellement une ou deux vaches. Cela permettrait au public de voir à nouveau des animaux, mais, cette fois, dans leur élément. Simultanément, ce troupeau permettrait d’entretenir le plateau et de restaurer les habitats naturels de la zone.

Autre bonne nouvelle : les 55 arbres dont l’abattage est annoncé ne représentent qu’une petite partie des plus de 1000 arbres répertoriés sur le site. La plaine de jeux, malheureusement, devrait rester encore fermée quelques semaines, le temps de permettre au gazon fraîchement réensemencé de prendre racine.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous