Depuis plusieurs jours, les annonces parfois contradictoires concernant les tensions entre la Russie et l’Ukraine s’enchaînent.
Par exemple, vers 15 heures ce 21 février, l’armée russe, à travers les agences de presse russes, affirmait avoir tué cinq "saboteurs" venus d’Ukraine en territoire russe et que deux véhicules militaires ukrainiens avaient également franchi la frontière.
"Lors de combats, cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminées", a indiqué l’armée, assurant que l’incident a eu lieu dans la région de Rostov (environ 1000 km au sud de Moscou) à 6h du matin (4h heure belge), près de la localité de Mitiakinskaïa.
"Deux véhicules de combat de l’infanterie des forces armées ukrainiennes sont entrés (en Russie) depuis le territoire de l’Ukraine pour évacuer le groupe de saboteurs vers le territoire ukrainien via la frontière", selon la même source. L’armée précise qu’aucun militaire ou garde-frontière russe n’a été blessé.
Suite à cette accusation, l’Ukraine a cependant formellement démenti avoir envoyé des "saboteurs" en Russie, après que Moscou a déclaré en avoir tué cinq sur son sol.
"Pas un seul de nos militaires n’a franchi la frontière avec la Fédération de Russie, et pas un seul d’entre eux n’a été tué aujourd’hui (lundi)", a déclaré à la presse un haut responsable du ministère de l’Intérieur, Anton Gerachtchenko.
Des accusations de tirs d’obus
Autre exemple : plus tôt ce 21 février, peu avant midi, les services de sécurité russe ont accusé l’Ukraine d’avoir tiré un obus depuis leur territoire, détruisant au passage une structure d’un poste-frontière russe, sans faire de victime.
"Le 21 février, à 9h50 (7h50 heure belge), un obus de type non identifié tiré depuis le territoire de l’Ukraine a complètement détruit le point des gardes-frontières dans la région de Rostov, à une distance d’environ 150 mètres de la frontière russo-ukrainienne", a indiqué le FSB (le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), cité par les agences de presse russes. "Il n’y a pas eu de victime, les démineurs travaillent sur le site", a cependant précisé le FSB.