Les présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden sont convenus mardi, dans un échange téléphonique, de la nécessité de "vérifier" l'annonce d'un début du retrait russe autour des frontières de l'Ukraine, que l'Élysée voit comme un "premier signal encourageant" mais "fragile".
Lors d'une conversation d'environ une heure, les deux chefs d'État ont également appelé à rester "parfaitement coordonnés" face au président russe Vladimir Poutine, a précisé la présidence française.
Cet entretien, le quatrième depuis le début de la crise, s'est tenu après que Moscou eut communiqué sur l'ordre donné à des unités de l'armée russe concentrées près de la frontière ukrainienne de regagner leurs garnisons.
"Une semaine après le déplacement du président Macron (à Moscou et Kiev), nous constatons que nous avons quelques raisons d'espérer", a souligné l'Élysée, en soulignant que ce début de "mouvement de désescalade est conforme" à ce que lui avait dit le président Poutine.
"Il y a une dynamique qu'il faut vérifier et consolider" mais "tout est très fragile", selon la présidence. Car "compte tenu de l'ampleur du déploiement militaire russe", qui "reste très impressionnant", "beaucoup de choses sont encore possibles". Ce dispositif "doit être très nettement réduit" pour que la situation "revienne à la normale", a-t-elle ajouté.
Sur le plan diplomatique, Emmanuel Macron va continuer ses échanges avec les autres parties et parlera "très rapidement" avec le chancelier Olaf Scholz à son retour de Moscou, et probablement au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Il faut donner des perspectives à tout le monde" et "créer de nouvelles échéances" sur les trois priorités : la désescalade militaire aux frontières de l'Ukraine, la relance des négociations sur le Donbass en "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne) et l'ouverture "d'une négociation plus large sur la question de la sécurité en Europe", a rappelé Paris.