Lundi, la Russie tentera probablement d'empêcher les 15 membres du Conseil de tenir la réunion, "mais le Conseil de sécurité est uni. Nos voix sont unies pour demander aux Russes de s'expliquer", a affirmé dimanche sur ABC l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield.
"Nous allons entrer dans la salle prêts à les écouter, mais nous n'allons pas nous laisser distraire par leur propagande", a-t-elle ajouté. "Et nous allons être prêts à répondre à toute désinformation qu'ils tenteront de diffuser au cours de cette réunion".
La Russie est accusée depuis fin 2021 d'avoir massé jusqu'à 100.000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une attaque.
Moscou nie tout projet en ce sens, tout en réclamant des garanties écrites pour sa sécurité, dont le rejet d'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan et la fin du renforcement militaire de l'Alliance atlantique à l'Est.
Cette demande clé a été rejetée par les Etats-Unis cette semaine dans une réponse écrite à Moscou. Le Kremlin a indiqué réfléchir encore à sa réaction.
Dans une interview à CBS, la sous-secrétaire d'Etat américaine Victoria Nuland a indiqué avoir décelé "des signes" que la Russie serait intéressée par un dialogue sur la réponse des Etats-Unis et de l'Otan.
Le secrétaire d'Etat Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov "se parleront probablement cette semaine", a-t-elle ajouté.
Le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat a quant à lui adopté une position ferme, affirmant qu'il était crucial que Washington envoie un message fort au président Poutine, à savoir que toute agression contre l'Ukraine aurait un coût très élevé.
"Nous ne pouvons pas avoir à nouveau un moment de Munich", a déclaré le sénateur Bob Menendez sur CNN. "Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine".