Nous sommes à la mi-février, en 2020. Le matin, les journalistes du Journal télévisé se réunissent pour préparer les différentes éditions. Eh oui, à ce moment-là, on peut encore être une petite vingtaine dans la même salle. Je me souviens que déjà, une journaliste nous avait interpellés : "Hier, des gens m’ont dit que notre journal était trop angoissant, qu’on parle trop du virus".
En radio, Arnaud Ruyssen organise son émission CQFD, Ce Qui Fait Débat, sur La Première. "Avec l'équipe de Soir Première, on se demandait si on n’en faisait pas trop en tant que média sur le coronavirus, à un moment où on n’avait pas encore eu le premier cas en Belgique", raconte-t-il.
A ce moment-là, personne n’imagine que c’est le début d’une crise sanitaire qui va chambouler nos vies et changer notre façon de travailler : interviews à distance, directs masqués, journaux uniquement consacrés au Covid-19.
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Dès le début, vous nous avez interpellés sur notre façon de couvrir cette crise, sur le choix des experts invités, ou encore sur les chiffres diffusés. Les courriels que vous envoyez au service Médiation de la RTBF contiennent, parfois, des mots très durs. Claire D. trouve que nous avons une "gestion très peu journalistique de la crise". Lisa V. écrit : "Je ne vous crois plus, vous dites ce qu’on veut vous entendre dire".
Alors, un an après le début de cette crise sanitaire, on vous propose de regarder dans le rétroviseur et de s’interroger sur notre couverture. Ce que nous avons bien fait, moins bien fait, voire raté. Et à nous d’en tirer les leçons.