155.000 tonnes de déchets : voilà une première estimation de ce qu’il faut gérer après les inondations. C'est à peu près ce que les ménages wallons déposent dans les parcs à conteneurs en un an. Et on s’attend ce que le nettoyage fasse encore grossir ce volume.
Il va falloir traiter rapidement. Mais comment ?
Pour respecter les ambitions fixées par le Gouvernement wallon en matière de recyclage, la ministre Tellier a voulu limiter autant que possible la mise en décharge. Mais on ne pourra pas totalement écarter cette solution.
Il faut être pragmatique !
L’urgence guide la réaction. La montagne de déchets a été stockée, pour l’essentiel, sur un tronçon d’autoroute désaffecté ou à Wandre. Mais ça ne peut s’éterniser d’autant que ces décharges quasi sauvages commencent à générer d’autres problèmes.
On ne va pas tout recycler
L’idée de tri et de valorisation des déchets est au cœur de la politique wallonne. Elle n’est pas oubliée mais elle concernera, au mieux 20 à 30% de la masse. A l’exception des 40.000 tonnes de terres polluées envoyées vers des centres de traitement, la plus grande partie de ce qui reste sera incinérée et 20.000 tonnes seront mises en décharge.
Un an de travail
Ce travail prendra sans doute un an. Et comme les intervenants habituels ne peuvent tout absorber, il va falloir faire appel à des opérateurs privés. Pour la Région, cela ajoute encore 30 millions à l’ardoise des inondations.
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Et pour le site de Wérihet ?
Pour les riverains de Wérihet à Wandre qui se plaignaient d’être submergés de détritus, un coup d’accélérateur sera donné pour évacuer les rebuts qui y sont entreposés. Le Gouvernement promet que, dans les deux mois, l’ensemble des opérations seront terminées.