Un Belge dans l’Espace : le Namurois Raphaël Liégeois sélectionné par l’ESA pour ses missions lunaires

Âgé de 34 ans, ce Namurois, formé à Liège et Paris, a multiplié les cursus en physique fondamentale et ingénierie biomédicale pour devenir docteur en neurosciences. Il est actuellement chercheur et enseignant aux universités de Lausanne et Genève, après avoir travaillé à Singapour et aux États-Unis.

Raphaël Liégeois a été sélectionné parmi les 1000 candidats belges et les 22.000 candidats européens. En février 2022, 50 d’entre eux étaient encore en lice : 29 hommes et 21 femmes. Et la sélection finale est désormais connue.

À l’instar des autres astronautes européens sélectionnés, Raphaël Liégeois sera formé pendant plusieurs mois en Allemagne.

Le Belge Frank De Winne, l’astronaute dirige le centre d’entraînement des astronautes européens (EAC) à Cologne, en Allemagne. Il espère entamer en avril prochain la formation de la nouvelle cohorte annoncée ce mercredi à Paris par l’Agence spatiale européenne (ESA).

Raphaël Liégeois a obtenu son doctorat à l’Université de Liège. Sa thèse était consacrée au fonctionnement du cerveau était dirigée par le professeur Steven Laureys, reconnu internationalement pour son étude scientifique sur le cerveau, la neuroplasticité et la conscience. Ce dernier dit de Raphaël Liégeois qu’il est un "grand ingénieur, un grand scientifique et une belle personne". Et d’ajouter : "Je suis très heureux pour lui. Je suis très fier".

Raphaël Liégeois vit à Lausanne.

L’Agence a également adopté mercredi un budget de 17 milliards d’euros pour les trois prochaines années (période 2023-2025), en nette hausse mais en-deçà des 18,5 milliards demandés par son directeur général, a annoncé le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire.

Au terme d’âpres négociations, les 22 États membres, rassemblés pendant deux jours à Paris, ont décidé d’une enveloppe en hausse de 17% par rapport aux trois dernières années. Cette contribution est destinée à financer les programmes d’exploration spatiale, d’observation de la Terre ou encore de lanceurs.

"Étant donné le niveau de l’inflation, je suis très impressionné par ce résultat", a affirmé le patron de l’ESA Josef Aschbacher, jugeant que le budget voté était "nécessaire pour ne pas rater le train" face à la féroce concurrence américaine et chinoise notamment.