Nafissatou Thiam va défendre son titre européen du pentathlon ce vendredi à l’Euro d’athlétisme en salle d’Istanbul. Le premier volet d’un nouveau chapitre de sa carrière. Un volet ouvert il y a quelques mois aux côtés de Michael Van der Plaetsen, son nouveau coach. Fini de travailler avec Roger Lespagnard, son "entraîneur historique". Un gros changement, mais ce n’est pas le seul. Finis les entraînements du côté de Liège, c’est en Afrique du Sud que Nafi a posé ses bagages. Soleil, quiétude, et introspection sur tous les pépins physiques qu’elle a connus.
C’est une athlète sereine qui s’est présentée au micro de Martin Weynants avant le début de cet Euro en salle. "Les premiers mois se sont très bien passés. Ça ne fait que quatre mois, donc ce sont encore beaucoup d’adaptations. Pas juste au niveau sportif, mais aussi médical. J’ai un nouveau physio, un nouvel ostéopathe… Il faut trouver ses marques du côté sportif mais aussi du côté humain. Loin de ma famille, loin de mes amis. J’ai beaucoup bougé d’Airbnb en Airbnb. J’essaie de trouver un équilibre, donc c’était quatre mois avec beaucoup de choses à gérer mais ça s’est super bien passé, on a fait du bon travail. Mais voilà c’est encore tout récent, le travail est encore en cours mais être ici à Istanbul ça peut être positif, on voit vraiment ça comme un test pour voir où on en est. Il y a des épreuves où je suis déjà plus à l’aise que sur d’autres mais ça va me permettre de mieux préparer la suite, c’est le but de ma venue."
Je suis sportive mais aussi un être humain, ça fait beaucoup d’un coup
Nafi l’admet, elle n’a pas encore trouvé le parfait équilibre dans sa nouvelle vie, mais elle avance petit à petit avec l’objectif des JO de Paris en tête : "L’Afrique du Sud ce n’était pas totalement une découverte puisque j’y allais régulièrement pour quelques semaines. Cette fois c’est presque quatre mois sur place et c’est sûr que c’est différent. Mais comme je l’ai dit, j’essaie de trouver un nouvel équilibre, de découvrir les lieux, la nourriture, il y a beaucoup de choses qui changent, beaucoup de choses à organiser en arrivant là-bas mais ça se passe super bien. Même si on ne peut pas dire que j’ai déjà trouvé mon équilibre, il y a encore beaucoup de choses à mettre en place mais c’est ok. Je savais qu’il allait falloir être patiente du côté sportif et aussi humain. Parce que je suis une sportive mais je suis aussi un être humain et ça fait beaucoup d’un coup. Mais je suis super contente. Cette année ce sera une année de transition et d’adaptation pour moi, mais ça n’empêche pas de faire du bon travail pour l’objectif des Jeux Olympiques déjà dans un an et demi."
Mieux dans son corps, mieux dans sa tête. Une devise qui pourrait bien s’appliquer à la sportive belge qui commence à voir les effets bénéfiques de ses nouvelles collaborations, avec ses ennuis physiques au centre des préoccupations : "Ça fait quelque temps que je traînais des problèmes physiques récurrents, un peu chroniques même. Quand je suis arrivée en Afrique du Sud ça a été ça le premier objectif : renforcer mon corps, soigner ses problèmes, être capable de m’entraîner sans avoir mal. C’était vraiment une priorité pour moi. C’est aussi ça qui prend du temps. Mais je suis contente de voir que déjà après quatre mois, je me sens beaucoup mieux physiquement et être capable de venir ici en championnat, sans tracas, sans douleur, c’est une victoire pour moi."
Nafi Thiam entrera en lice vendredi tôt dans la journée dans le concours du pentathlon. Un concours à suivre en direct vidéo sur la RTBF.