Pour Ecolo-Groen, impossible dans ces conditions d’avoir un débat serein sur les enjeux locaux. Les Verts réclament donc qu’à l’avenir toute personne souhaitant assister au conseil communal soit identifiée "via sa carte d’identité ou autre document probant" avant de recevoir une copie du règlement d’ordre intérieur… Texte qui dit que le public ne peut pas manifester son accord ou désaccord lors des interventions sous peine d’être expulsé, "après un avertissement préalable".
Insultes
Ecolo-Groen propose aussi d’instaurer une "distance physique entre le public et les membres du conseil".
Dans la DH, la conseillère communale Lucie Petre (Ecolo), qui propose cette mesure auprès des autres chefs de groupe, affirme que les conseillers de son groupe "ne sont plus en mesure de prendre la parole, soit parce qu’ils sont interrompus – voire dans certains cas insultés -, soit parce qu’ils n’osent pas". "Totalement inacceptable" en démocratie, insiste-t-elle.
Alors, contrôles d’identité, pour le public dès le prochain conseil communal, le 29 mars ? DéFi, parti de la bourgmestre faisant fonction Cécile Jodogne, en majorité avec Ecolo-Groen, y est en tout cas opposé.
Des mesures semblables à des dictatures
"Cela contrevient à la liberté de circuler des personnes et au droit à l’anonymat qui garantit le droit à la vie privée même lorsque l’on se trouve dans les lieux publics. On ne peut pas se prétendre démocrates tout en souhaitant prendre des mesures semblables à des dictatures. L’hôtel communal appartient au peuple qui est libre d’y aller et venir comme bon lui semble durant ses heures d’ouverture, et ce, tant qu’il en respecte les règles", réagit DéFI Schaerbeek dans un communiqué.
DéFI Schaerbeek ajoute qu’il réclame également "à ce que le silence règne lorsque des conseillers ou des citoyens (dont la prise de parole est approuvée) s’expriment. Les cris et autres bruits durant les prises de parole sont non seulement inacceptables mais ils sont également contre-productifs. DéFI Schaerbeek trouve normal qu’une personne qui ne respecte pas le règlement d’ordre et de service intérieur du conseil communal en soit expulsée après avertissement. Ce n’est qu’à ce moment qu’un contrôle d’identité devrait être fait." Rappelons qu’un nombre limité de personnes a accès à la salle du conseil communal.
Selon DéFI, il suffirait de faire appliquer l’ensemble de ces points. Pour le président de la section amarante, Elias Ammi, "lorsque Ecolo-Groen propose de contrôler la carte d’identité des citoyens à l’entrée de l’hôtel communal, je trouve cela très inquiétant."
Chez Ecolo-Groen, on rappelle que des contrôles d'identité avaient déjà été menés à l'entrée du conseil communal de décembre, à l'initiative de la bourgmestre.