"À ce stade des connaissances, Bressers n’est pas suspect de cette prétendue tentative d’enlèvement. Néanmoins, Bressers souhaite souligner qu’il rejette catégoriquement l’idée d’un enlèvement de ministre. Il nie expressément toute implication". Cette déclaration des avocats Hans Rieder et Yehudi Moszkowicz a été publiée sur le réseau social Twitter et transmise par courriel à la rédaction de la RTBF qui les avait sollicités ce lundi. Les avocats s’expriment "au nom de Flor Bressers concernant l’enlèvement déjoué (présumé) du ministre belge de la Justice".
Ces derniers jours, lorsqu’il s’est agi de tracer des hypothèses concernant l’identité d’un possible commanditaire des faits, le nom de Flor Bressers a plusieurs fois été évoqué dans les discussions tenues hors micro par des membres des services de sécurité. Nom ensuite repris dans quelques articles de presse. Souvent accolé d’un surnom : "de vingerknipper", traduisez "le coupeur de doigts".
Most Wanted
Soucieux de présenter une image plus policée, l’homme n’apprécie gère ce sobriquet. Mais au printemps 2021, le ministre de la Justice l’avait lui-même employé. C’était au moment où Flor Bressers se voyait incorporé à liste des "Most Wanted", les criminels les plus recherchés par la police belge.
Au micro de VTM, Vincent Van Quickenborne indique alors que l’homme "est surnommé le coupeur de doigts parce qu’il a coupé des phalanges avec un sécateur". Dans ce dossier datant de 2010, Flor Bressers était suspecté d’avoir agi par vengeance à la suite d’une trahison dans une affaire de drogue. Pour ces faits, il a finalement été blanchi.