On remarque particulièrement les images tournées par la photographe Lola Alvarez Bravo dans les années 30, avec Frida et Tina Misrachi, fille d’un galeriste en vue. Toutes deux parlent, Frida l’embrassant légèrement, tandis que bientôt elle ferme la porte, les yeux dans la caméra, sans ciller. La séquence en dit beaucoup sur une femme qui endura les infidélités permanentes de son mari, le peintre Diego Rivera, mais eut aussi des relations avec divers hommes et femmes.
A compter de cette époque, "j’ai l’impression qu’elle savait parfaitement qu’elle était en train d’écrire son journal, de peindre, pour nous, pour le futur", d’après Giovani Troilo.
La photographe mexicaine Graciela Iturbide met au jour des clichés inédits de pièces de la Casa Azul fermées pendant environ un demi-siècle, jusqu’en 2004, comme la salle de bains. A leur réouverture, elles regorgeaient d’effets personnels de Frida, laissés intacts.
Les œuvres de l’artiste atteignent aujourd’hui des records aux enchères. Le 17 novembre, "Diego et moi" (1949) s’est envolé pour près de 35 millions de dollars à New York, de loin le tableau le plus cher pour un peintre latino-américain.