Le chanteur Arno est décédé à l’âge de 72 ans, a-t-on appris ce samedi 23 avril. Arno, c’était avant tout un artiste dont nous vous retraçons la carrière dans un article à lire en cliquant ici, mais aussi un personnage parfois imprévisible en interview.
En 2007, notre journaliste Bruno Clément avait pu s’en rendre compte lors d’un direct aux Francopholies de Spa. "Ici, on n’est pas à Spa, on est à Blankenberge", s’amuse le chanteur. D’ici on voit les plages de Blankenberge, tu dis n’importe quoi aux gens."
Le reporter ne se démonte pas et enchaîne les questions avec à chaque fois des réponses inattendues. "J’ai jamais pensé. Y’a des gens qui pensent qu’ils pensent qu’ils pensent qu’ils pensent qu’ils pensent. Moi c’est trop tard chez moi", glisse Arno qui ajoute : "Je joue partout, je peux jouer pour toi aussi quand tu me payes et je suis pas cher."
Au bout de quatre minutes, le direct se termine sur cette conclusion de François de Brigode : "Un grand moment de télévision."
"On va où ? Au paradis"
Autre exemple, en 2016 celui-là. Arno est alors invité de l’émission "On n’est pas couché" sur France 2. A propos de son titre "Putain putain" qu’il avait alors repris sur scène avec Stromae, il résume : "J’ai écrit cette chanson avant Coca Light, avant Coca zéro."
"Je suis accro à l’adrénaline, elle ne m’a jamais trompé. C’est une vraie escalope, tu vois le bazar. Je suis accro à l’adrénaline parce que c’est une drogue que l’être humain fait lui-même", dit-il encore.
"Bazar", un mot qu’il affectionne tout particulièrement pour une raison simple : "Y’a des gens qui utilisent 150 mots pour expliquer. Et moi je prends le bazar."