Guerre en Ukraine

"Un homme pire que Poutine à la tête de la Russie, c’est un scénario possible", avertit Nicolas Gosset, chercheur à l’Institut royal de défense

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Une menace nucléaire constante. La centrale de Zaporijjia, située dans le sud de l’Ukraine et occupée par l’armée russe, risque à tout instant une catastrophe nucléaire. Les frappes, dont Moscou et Kiev s’accusent mutuellement, se succèdent dans cette zone proche de la ligne de front. Alors quel est le niveau de ce risque nucléaire ? QR l’actu fait le point autour de ce conflit en Ukraine avec Nicloas Gosset, chercheur à l’institut royal de défense et spécialiste de la Russie.

Risque nucléaire ?

L’agence pour l’énergie atomique s’alarme vraiment de cette situation autour de la centrale rappelle Nicolas Gosset : "Le fait que cette centrale soit en plein milieu des hostilités avec une ligne de front dans la région de Zaporijjia, qui est de plus en plus active, tout ceci est clairement préoccupant".

Chute de Poutine ?

Pour Nicolas Gosset, Poutine veut une victoire en Ukraine et on est loin d’atteindre pareil objectif : "Ce qui est notable, c’est le fait que Vladimir Poutine devient de plus en plus dépendant de ceux qui peuvent lui accorder éventuellement une victoire à savoir des Prigozhin, du groupe Wargner, les Tchétchènes de Karyrov. Il devient otage de cette situation".

Et pour ce spécialiste de la Russie, la situation est délicate vis-à-vis de certains ultraradicaux qui eux souhaitent plus de jusqu’au-boutisme par rapport à cette guerre. Et donc c’est clairement une menace pour le régime. Mais attention à l’éventuelle succession avertit Nicolas Gosset : "Il ne faut pas écarter le scénario d’avoir un dirigeant encore pire que Poutine à la tête de la Russie comme par exemple Yevgeny Prigozhin qui a maintenant des ambitions politiques déclarées avec la perspective de la création d’un parti politique. Maintenant, il est aussi possible que nous assistions à un scénario de rupture. Le mécontentement social pourrait être tel qu’il amène une révolte de la population".

Reprise des négociations ?

Nicolas Gosset précise que les éventuelles pressions émises par les Américains pour imposer aux Ukrainiens de futures négociations, ces pressions sont niées par l’administration Biden.

Du côté des Etats-Unis, on se veut très clairs, poursuit le chercheur, ce sont les Ukrainiens qui ont les cartes en main pour décider la tenue de négociations. Quant à l’idée que la Russie voudrait des négociations que les Ukrainiens refusent, cette idée ne tient pas la route au regard des actions entreprises sur le terrain, conclut Nicolas Gosset.

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