Un flot ininterrompu de visiteurs, à pied ou à vélo, se déverse sur l'étroit sentier de pierre et de sable apparu entre les rives du lac de Garde et l'îlot de San Biagio, devenu le symbole de la sécheresse frappant l'Italie du nord cet hiver.
Joyau niché dans le sud-ouest du lac de Garde, l'île parsemée de cyprès aux rives désertiques, qui n'était joignable que par bateau dans le passé, attire des familles entières, venues constater les dégâts du changement climatique. "C'est un spectacle très beau mais triste en même temps car c'est dû à la sécheresse. Nous espérons que ce sera de courte durée", confie Alberto Pampuri, un retraité de 62 ans venu à vélo de Brescia, à une quarantaine de km du lac, avec sa femme et deux amis.