Le journaliste de VTM Robin Ramaekers a été interpellé par la police polonaise, rapporte jeudi HLN. be. Le journaliste, qui se trouvait alors à 3 km de la frontière séparant la Biélorussie de la Pologne, couvre l’actualité liée à la crise des réfugiés dans la zone.
"Maintenant, ça va", nous explique-t-il. "Nous n’avons pas été arrêtés, c’était simplement une patrouille de la police polonaise. Puisqu’on se trouvait dans la 'buffer zone', où on ne peut pas entrer, on devra payer une amende de 150 euros par personne".
La situation à la frontière biélorusso-polonaise est particulièrement tendue depuis plusieurs jours. L’Union européenne accuse Minsk de pousser les migrants à franchir la frontière dans le but de déstabiliser la Pologne et l’Union européenne par cet afflux.
Des migrants "piégés"
La Pologne ne laissant pas entrer les migrants, ceux-ci restent piégés dans cette zone frontalière inhospitalière. "Apparemment, les militaires du côté biélorusse essayent de faire en sorte que les gens restent à la frontière. Ils ne veulent pas qu’ils rentrent à Minsk", détaille notre confrère. Le voyage coûterait entre 3000 et 4000 euros.
Selon Robin Ramaekers, personne n’a accès à cette zone. Même les organisations humanitaires ne peuvent apporter aucune aide aux migrants qui se trouvent dans ces zones. "Les associations polonaises essayent de faire ce qu’elles peuvent, mais c’est assez pénible".
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Même les habitants des villages situés près de cette zone ont des difficultés pour accéder ou sortir de leur maison, raconte le reporter.
La situation est également tendue pour les journalistes : si notre confrère a vu quelques équipes de journalistes polonais mais aussi étrangers, il explique que l’accès à ces zones leur est interdit. "On peut deviner que la Pologne ne souhaite pas qu’on montre ce qui se passe ici, du côté de la Biélorussie. Il doit y avoir 15.000 entre policiers et membres de l’armée. Ils sont partout", conclut notre confrère.