Mais la création de nouveaux médicaments est un processus long et complexe. Les chercheurs anglais ont donc eu l’idée de dénicher une molécule qui existait déjà sur le marché pour un autre usage, mais dont l’effet secondaire serait précisément d'agir sur les récepteurs de la sérotonine. Et ils ont fini par trouver : il s’agit d’un traitement contre la constipation, soit… un laxatif.
Pour vérifier son efficacité sur les troubles de la mémoire, ils ont rassemblé des volontaires et les ont répartis en deux groupes : le A et le B. Au groupe A, ils ont administré cette fameuse molécule, tandis qu’au groupe B ils ont donné un placebo. Puis ils ont placé les deux groupes dans une machine à IRM (imagerie par résonance magnétique) pour observer les effets du médicament sur la stimulation des récepteurs dans le cerveau.
Auparavant, ils avaient montré toute une série d'images aux différents participants. Et à la fin de l'expérience, ils leur ont tout simplement demandé de se souvenir de ce qu’ils avaient vus avant d'entrer dans la machine. Qu’ont-ils constaté ? Le groupe A, qui avait pris le laxatif, se souvenait beaucoup mieux des images que le groupe B, qui avait pris le placebo !
L’histoire ne dit pas si les volontaires ont eu des soucis de transit à la fin de l’expérience mais qui sait : peut-être verrons-nous un jour des étudiants se ruer sur ce laxatif pour améliorer leur blocus, à condition de prévoir des toilettes à proximité….