L’Agence France-Presse a contacté Patrick Hatchuel, un libraire parisien spécialisé dans les livres anciens et rares, dont le nom a été donné dans le contexte de cette affaire par un journaliste suisse, Arnaud Bédat.
Il vient d’une bibliothèque à Lviv, dont il est sorti quelque part entre 1850 et 1870
Patrick Hatchuel a confirmé à l’AFP avoir vendu le livre de Kant à la présidence française.
"L’histoire de ce volume montre qu’il ne peut pas venir d’une spoliation par les nazis. Je n’ai aucun doute à ce sujet et, étant de confession juive, je suis sensible à la question. Il vient d’une bibliothèque à Lviv, dont il est sorti quelque part entre 1850 et 1870, probablement à l’occasion d’une vente", a-t-il précisé.
"Il arrive ensuite en France. Et il est à Paris vers 1900 chez un libraire à l’histoire bien connue, Lucien Bodin, qui était spécialiste d’ésotérisme. Une étiquette imprimée en atteste. La dernière provenance, c’est un collectionneur privé qui l’a acheté il y a un demi-siècle. Et son fils me l’a revendu. Il n’y a pas de problème à ce sujet, tout est vérifiable", a ajouté Patrick Hatchuel.