Ils n’ont pas encore pu identifier pourquoi la connexion a été coupée mais selon Pieter-Jan Note, le Mahi2 aurait continué à naviguer jusqu’au dernier point planifié sur sa feuille de route et il se serait ensuite laissé dériver jusqu’en Martinique.
Pour l’équipe du Projet Mahi, c’est une réussite car ils ont pu démontrer qu’un navire sans équipage propulsé uniquement par l’énergie solaire pouvait naviguer sur une très longue distance !
Une intelligence artificielle qui permet au navire de décider seul
Pieter-Jan Note et son équipe se sont rendus en Martinique pour récupérer les boîtiers et les données. Ils doivent à présent analyser 2 térabytes d’images et autres data. Quant au bateau, il doit arriver ce vendredi 22 avril sur un cargo dans le port de Zeebruges.
Ensuite, Pieter-Jan Note, Bertold Van den Berg et Quinten Lauwers, 3 des 6 ingénieurs à l’initiative du Projet Mahi ont décidé de se lancer dans une autre aventure, celle de l’entrepreneuriat. Ils viennent de fonder une start-up qui propose un produit de niche, basé sur le travail de développement et l’expérience accumulée dans le cadre du Projet Mahi.
Ils ont développé un boîtier et un logiciel d’intelligence artificielle qui est à placer sur d’autres navires autonomes. Ce logiciel permet au navire de naviguer par lui-même puisque c’est lui qui va prendre les décisions sur la route à suivre, sur base des données qui se trouvent dans l’environnement direct du bateau.
Par exemple, si le radar et la caméra identifient un cargo à l’horizon, le logiciel va croiser les informations et modifier la route de l’embarcation pour éviter une collision avec le cargo.
Les navires autonomes vont-ils se multiplier à l’avenir ?
Selon Pieter-Jan Note, il y a un vrai potentiel de développement. Le premier avantage est économique car ces embarcations fonctionnent sans présence humaine à bord. Un autre atout est que la majorité de ces drones marins sont propulsés par des énergies renouvelables.
Parmi les clients de la start-up MAHI on retrouve une entreprise néerlandaise qui construit des embarcations ramassant les déchets le long des côtés ou encore une entreprise française qui utilise ces drones pour analyser les fonds marins en amont de la construction d’un parc éolien offshore.
Des développements à suivre de près dans le futur car cela pose aussi la question de la cohabitation au sein d’un espace maritime de plus en plus convoité.