Hainaut

Un nouveau centre de formation dédié au génie civil à Frameries

© J.M.

Des bruits de chantier en plein milieu des champs. Et pourtant, ici on ne construit rien, on s’entraîne ! Le bruit, c’est justement ce qui a poussé ce centre à voir le jour à Frameries, et plus précisément à Sars-la-Bruyère. Auparavant, ce site d’entraînement se trouvait en région carolo, à Châtelineau. Mais par manque de place, et surtout suite à des plaintes de riverains incommodés par le bruit, le terrain a dû se trouver un nouveau point de chute.

Alors à Frameries, le Forem a trouvé son bonheur. En dehors de la ville, en pleins champs, avec une superficie de 12 hectares. Le terrain est aménagé avec de la terre, du gravier, et des objets simulant ce que l’on peut retrouver sur des chantiers. Il s’agit donc du terrain de jeu idéal pour s’entraîner. Au total, 8 formations sont déployées à Sars-la-Bruyère. Du chargeur sur pneu, au tombereau articulé, en passant par le bull pousseur, le camion-grue auxiliaire, ou encore la nacelle automotrice. L’offre sera encore renforcée dans les prochains mois avec des formations aux métiers de grutiers télescopiques et de conducteur de pelle hydraulique.

Mais avant de passer aux manettes d’une véritable machine, il est possible de s’entraîner sans risque sur un plus petit engin : un simulateur. Un appareil qui a plusieurs avantages. Tout d’abord sécuritaire, car les apprentis peuvent s’entraîner avec les mêmes sensations qu’une vraie machine, les risques en moins. Mais aussi des avantages économiques. Car dans un simulateur, vous ne payez que les coûts d’électricité. Pas besoin de ravitailler la machine en carburants.

Le simulateur permet de s’entraîner sans risque, et sans consommation de carburant.
Le simulateur permet de s’entraîner sans risque, et sans consommation de carburant. © J.M.

Un secteur en pénurie

Les formations sont ouvertes à différents profils. Durant la basse saison du secteur de la construction (hivers), des ouvriers déjà actifs sur les chantiers viennent parfaire leur compétence ou se former à de nouvelles technologies. Ensuite, durant la haute saison, on y retrouve des demandeurs d’emploi, des personnes en reconversion, ou des étudiants qui viennent s’entraîner sur des machines trop coûteuses pour leurs écoles. Et ces derniers ne devraient pas avoir trop de mal à trouver un travail. Car le secteur est en pénurie. A tel point que certains étudiants sont débauchés avant même la fin de leur cursus.

Alors pour pallier cette pénurie, les entreprises nouent des partenariats avec le Forem. Pour s’assurer d’avoir une main-d’œuvre qui correspond exactement à leurs besoins, elles participent aux actions "Coup de poing pénurie". Des formations sur mesure sont organisées, notamment sur le site de Frameries. Et elles sont gratuites pour le demandeur d’emploi et pour l’employeur. Mais il y a tout de même une condition. A la fin de la formation, l’entreprise doit proposer un CDI à au moins 8 candidats sur 10 qui en seront arrivés au bout. Une solution présentée comme Win-Win par le Forem. Puisqu’elle permet aux demandeurs d’emploi les plus motivés de décrocher un contrat à long terme. L’entreprise s’assure également d’avoir un recrutement suffisant pour ses besoins.

A terme, 10 formations différentes seront proposées à Frameries, pour des engins en tous genres.
A terme, 10 formations différentes seront proposées à Frameries, pour des engins en tous genres. © J.M.

Si vous souhaitez vous former à ces métiers en pénurie, vous pouvez vous rendre sur https://hainaut.formation-construform.be/.

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