C’est un terrain de sept hectares, situé dans la très proche périphérie liégeoise. Il a fallu sept millions pour le dépolluer. Il faut dire qu’il a accueilli des activités de fonderie et de laminoir depuis le début du dix-neuvième siècle. L’usine a produit des épingles, des agrafes, des tubes, des douilles et cartouches, et puis des flancs de monnaies, ces rondelles en alliages, à frapper ensuite en francs ou centimes. Elle a survécu à la faillite de la société Cuivre et Zinc, au milieu des années quatre-vingt, mais elle s’est définitivement arrêtée voici plus de quinze ans.
Une étape administrative essentielle a été franchie ce lundi soir, au conseil communal, avec le vote, à l’unanimité, d’une demande de révision du plan de secteur. C’est le document d’aménagement du territoire qui dit qui peut construire quoi et où. C’est à la région wallonne de le définir. Le dossier préparatoire prévoit des logements et une zone économique pour des bureaux ou des ateliers, et un parc en bordure de Vesdre. L’atout du lieu, c’est son intermodalité, avec une ligne de chemin de fer qui le longe, et des accès cyclo-pédestres vers le centre urbain d’une part, et vers la future liaison vers l’agglomération verviétoise.
Evidemment, avant de voir pousser les premiers immeubles, il faut encore une forte dose de patience. L’autre implantation de l’ex-Cuivre et Zinc, le long du "boulevard de l’automobile", récemment racheté par un groupe de promoteurs, est toujours en phase d’élaboration d’un avant-projet.