Des dizaines de bébés morts faute de soins adéquats, une "culture du déni" et la parole des femmes ignorée : un nouveau scandale, le deuxième cette année en Angleterre, a révélé mercredi l’ampleur des défaillances dans les maternités britanniques.
Sept mois après un rapport accablant sur des hôpitaux de l’ouest de l’Angleterre, le docteur Bill Kirkup, avec d’autres experts, a rendu ses conclusions sur le cas de 202 personnes, des mères ou des bébés nés entre 2009 et 2020 dans deux grandes maternités de l’est du Kent, dans le sud-est de l’Angleterre.
Ce qui est arrivé dans l’est du Kent est déplorable et poignant
"Ce qui est arrivé dans l’est du Kent est déplorable et poignant", a déclaré Bill Kirkup lors d’une conférence de presse. "Des morts, des blessures et autres préjudices auraient pu se conclure différemment si les soins avaient été donnés suivant les standards en vigueur au niveau national", a-t-il ajouté.
L’enquête a été déclenchée après la mort en novembre 2017 d’Harry Richford, sept jours après sa naissance par césarienne. Un décès causé par une série de défaillances et des négligences, selon une enquête.
Sur 17 cas de dommages cérébraux, douze n’auraient pas eu lieu si des traitements adéquats avaient été apportés. Vingt-trois décès ou blessures de mères auraient aussi pu être évités, sur un total de 32. Bill Kirkup a condamné une culture du "déni" dans ces hôpitaux publics. "C’est une pratique cruelle qui finit par priver les familles de la vérité".