Au total, les chercheurs ont trouvé 109 personnes infectées par ce variant, dont seulement quatre en dehors des Pays-Bas (en Belgique et en Suisse).
La majorité était des hommes ayant des rapports avec d'autres hommes, d'un âge similaire aux personnes infectées par le virus en général.
Le "variant VB"
Le variant s'est développé à la fin des années 1980 et dans les années 1990, et s'est transmis plus rapidement dans les années 2000. Probablement grâce aux efforts des Pays-Bas pour lutter contre la maladie, il est en déclin depuis 2010.
Il a été nommé "variant VB", pour "variant virulent du sous-type B" - le sous-type le plus répandu en Europe.
500 mutations
Le virus du VIH est en constante évolution, de telle sorte que chaque personne infectée en présente une version légèrement différente, ce qui n'a la plupart du temps pas d'importance.
Mais le variant découvert comporte lui plus de 500 mutations.
Trouver un nouveau variant est normal, mais trouver un nouveau variant avec des propriétés inhabituelles ne l'est pas
"Trouver un nouveau variant est normal, mais trouver un nouveau variant avec des propriétés inhabituelles ne l'est pas. D'autant moins avec une virulence accrue", a dit Chris Wymant.
La première personne identifiée avec ce variant dans le cadre de l'étude a été diagnostiquée en 1992 (quoiqu'avec une version inaboutie), et la dernière en 2014. Mais d'autres chercheurs ont par la suite identifié quelques personnes diagnostiquées plus tard.
Que signifie cette virulence accrue ?
Une fois soignées, elles ne présentent pas davantage de risque de complications que les autres. Mais alors que signifie cette virulence accrue ?
La progression de la maladie est généralement mesurée grâce au nombre de lymphocytes T CD4 dans le sang. Ces cellules, qui font partie du système immunitaire, sont la cible du virus.
Or les personnes infectées par le variant présentaient un nombre de CD4 plus bas que les autres au moment du diagnostic, avec un déclin estimé comme deux fois plus rapide.