Un bon polar très original en salles cette semaine, c’est LE film qui sort du lot parmi le peu de nouveautés cinés de ce mercredi : ''The Stranger''.
Un polar à l’atmosphère lourde et inquiétante inspiré par un fait divers glaçant qui a marqué l’Australie il y a une vingtaine d’années : l’enlèvement et le meurtre d’un petit garçon. Il a fallu une dizaine d’années à la police pour arrêter le coupable grâce à une opération d’infiltration très impressionnante : une "Mr big police operation" une procédure d’enquête secrète utilisée dans les pays anglo-saxons pour obtenir des aveux de suspects dans des affaires classées. Les policiers créent une fausse organisation criminelle et incitent le suspect à la rejoindre pour établir une relation de confiance avec lui et le faire passer aux aveux. Et c’est cet angle-là que nous relate le film ''The Stranger'' qui ne dépeint jamais l’enlèvement ni le meurtre du petit garçon mais bien la mise en place du piège par la police. Et plus particulièrement l’ambiguïté de la position DU policier chargé de gagner la confiance du présumé coupable, policier qui va, malgré lui, nouer des liens intimes avec cet homme qu’il sait capable du pire. Le scénario est hyper-original. Ni excellent ni détestable, ''The Stranger'' est un film que je qualifierais plutôt de déroutant. Les informations nous sont données au compte-goutte avec une narration complexe à suivre. Les pistes sont constamment brouillées, le spectateur est plongé dans un rythme lent et contemplatif, appuyé par une atmosphère globale ténébreuse et pesante. J’ai trouvé ''The Stranger'' inutilement compliqué mais fascinant grâce à la noirceur convaincante du jeu des acteurs et à la bande-son bien angoissante. Un film inclassable, très différent des polars classiques, il ravira les cinéphiles les plus exigeants.