"Il n’existait pas d’ouvrage de ce type répertoriant le patrimoine bâti par les visiteurs de Spa au 19ème siècle et au début du 20ème, issus de l’aristocratie très aisée, explique David Houbrechts. J’ai en réalité choisi comme fil conducteur le séjour d’une famille aristocrate qui arrive à Spa en train, débarque à la gare, s’installe dans sa villa et vaque à ses occupations de loisirs, très nombreux à Spa, ville de grand attrait touristique comme Ostende, mais aussi ville thermale." Le séjour de cette famille est ainsi le prétexte pour s’arrêter devant les immeubles que les propriétaires avaient décidé d’ériger après une période de location de maison ou de séjour à l’hôtel. Spa était en effet devenu un centre de villégiature important et les hommes d’affaires provenant souvent de Liège mais aussi de Bruxelles et de l’Allemagne toute proche, venaient en famille s’y reposer et se divertir. Très vite, la location ou l’hôtel ne furent plus "de leur rang", et comme les moyens de transport, en particulier le train, permettaient de prolonger les séjours, les futurs propriétaires décidèrent de faire bâtir leur propre habitation de plaisance : " un patrimoine très diversifié s’est alors développé, explique David Houbrechts, parce que la mode à l’époque, c’était de faire construire une villa qui vous ressemble et les propriétaires ont décidé de faire construire une maison selon leurs goûts : ça peut être un chalet, un château, une villa ou un manoir normand avec des faux colombages ; généralement, on s’inspire de style étranger mais les architectes étant de la région, vont amener un style qu’on ne retrouve qu’à Spa ; des maisons de style français et anglais mais avec des matériaux de la région comme la pierre du pays pour les linteaux."
D’abord dans le centre puis en périphérie campagnarde