La COP26 a enregistré jeudi plusieurs engagements sur les énergies fossiles, principales causes du changement climatique, mais avec de grands absents alors même qu'une étude avertissait que les émissions de CO2 sont quasiment revenues à leurs niveaux records d'avant Covid.
Fin des financements de projets d'énergies fossiles
Au moins 19 pays, parmi lesquels de grands investisseurs comme les États-Unis ou le Canada, et des institutions financières se sont ainsi engagés à mettre un terme d'ici la fin 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone.
"Investir dans des projets d'énergie fossile laissés tels quels comporte de plus en plus de risques sociaux et économiques", écrivent les signataires dans une déclaration commune.
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Les nations du G20 s'étaient accordées tout récemment pour cesser de soutenir les projets de centrales au charbon à l'étranger. Mais le plan annoncé jeudi inclut pour la première fois gaz et pétrole, et promet de réorienter cet argent vers des énergies renouvelables.
Si cet engagement est tenu, plus de 15 milliards de dollars devraient ainsi bénéficier aux énergies propres, estiment des experts.
La fin du charbon ?
Dans une autre initiative, promue par le gouvernement britannique, plus d'une quarantaine de pays se sont engagés sur une "déclaration de transition du charbon vers l'énergie propre", dont plusieurs avaient déjà pris des engagement similaires, comme la Pologne ou la France, déjà très peu engagée dans le charbon.
Toutefois, de grands pays impliqués dans le secteur --Australie, Chine, Inde, Etats-Unis, Japon ou Russie-- ne figurent pas parmi les signataires.
Les deux initiatives comptent en revanche des membres au poids économique international très relatif --Maldives, Iles Marshall, Fidji, Mali ou Népal. Le Pays de Galles est également comptabilisé à part dans la liste des signataires sur le charbon, dont il fut un grand producteur, aux côtés du Royaume-Uni dont il fait pourtant partie...
Les organisateurs ont cité en exemple l'accord annoncé plus tôt à la COP par lequel l'Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union européenne se sont engagés à financer une "transition énergétique juste", à hauteur de 8,5 milliards de dollars, pour aider l'Afrique du Sud à sortir de sa dépendance au charbon sur le plan énergétique. Johannesbourg n'est cependant pas signataire de l'accord charbonnier.
Les hôtes britanniques ont néanmoins manifesté leur enthousiasme, à l'image d'Alok Sharma, président de la COP26 pour qui "nous arrivons au moment où nous renvoyons le charbon aux livres d'Histoire".