Cyclisme

Un printemps brillant avant un été chargé, Lotte Kopecky n’est pas rassasiée

© Tous droits réservés

Victorieuse des Strade Bianche et du Tour des Flandres, leader du World Tour, Lotte Kopecky est la sportive belge de ce début d’année. Elle s’est posée le temps de revenir sur un printemps conjugué au plus que parfait et de se tourner vers une deuxième partie de saison riche en objectifs.

"Gagner les Strade Bianche et le Tour des Flandres en une saison… je signe des deux mains pour refaire la même chose l’an prochain. C’était surtout un rêve de remporter le Ronde, je ne peux que confirmer que c’est une course très spéciale à gagner. Quand j’ai revu les images par après, comment les gens ont lancé leurs verres de bière en l’air, les images de fêtes, c’était très spécial". Deux succès à la saveur d’autant plus acidulée que la malchance l’avait frappé dans le final de ces deux épreuves en 2021.

Dernière arrivée dans la dream team SD Worx, l’Anversoise s’est directement intégrée. Leader taille patronne ou équipière modèle, elle a endossé tous les rôles qui lui ont été proposés avec le même plaisir et la même implication. "J’étais très contente de mes deux victoires et j’étais prête à faire ma part de travail pour mes équipières à Roubaix. Je sais que j’ai une équipe très forte autour de moi". SD Worx, le sponsor principal et partisan de sa venue, a prolongé son partenariat de deux ans (jusqu’en 2026). Un signe positif pour une collaboration a plus long terme. "C’est possible mais nous n’en avons pas encore parlé. Je me sens très bien dans l’équipe. Je suis sous contrat jusqu’en 2024. Pour la suite on verra plus tard".

Tout venait naturellement, les actions s’enchaînaient sans y penser, sans devoir réfléchir. Cela démontre à quel point j’ai grandi comme coureuse.

Lotte Kopecky avec le maillot de leader du World Tour sur le podium de Roubaix

Mieux entourée, Lotte a aussi affiché beaucoup sérénité en course. "J’étais très détendue tout au long du printemps. C’est une chouette manière de courir. Je ne ressentais pas la moindre pression. Et pour moi, c’est la meilleure manière de prester. Tout venait naturellement, les actions s’enchaînaient sans y penser, sans devoir réfléchir. Cela démontre à quel point j’ai grandi comme coureuse. Et cela se traduit dans mes résultats". En six courses World Tour, elle a levé les bras deux fois, a accroché deux podiums (Tour de Drenthe et Roubaix) et a terminé au pire 9e (en lançant le sprint pour Lonneke Uneken à La Panne). Une régularité qui fait d’elle la N.1 après les classiques printanières. "C’est une belle confirmation, c’est bon pour la confiance. Et j’espère poursuivre sur ma lancée".

Si le printemps a été brillant, l’été s’annonce intense avec le Giro, le Tour de France et puis les championnats d’Europe de Munich où elle combinera course sur route et piste. Après une semaine de coupure qui "a fait du bien mentalement", Kopecky va relancer la machine au Tour de Burgos et retravailler sa condition en vue du mois de juillet. "Je vais enchaîner Giro et Tour, les deux plus grandes courses par étapes pour les dames. J’espère me présenter en bonne condition au départ et accrocher une victoire. Aussi bien au Giro qu’au Tour, il y a plusieurs arrivées pour les sprinteuses/puncheuses qui doivent pouvoir me convenir. Je pense que c’est possible de combiner les deux. Ces dernières années, il y avait beaucoup d’étapes pour les grimpeuses au Giro, cette année il y a plus d’étapes typées sprint. Cela devrait donc gérer un peu moins de fatigue et je devrais pouvoir sortir en bonne condition du Tour d’Italie. Et d'entamer le Tour de France dans la meilleure forme possible". Si l'opportunité de revêtir le maillot jaune ou le vert se présente, elle ne la laissera pas passer.

"Le parcours des Mondiaux peut me convenir"

Les Mondiaux en Australie présentent un parcours sélectif (2433 m de dénivelé positif) mais il n’effraie pas la championne de Belgique. "C’est surtout la première partie qui est difficile avec la longue ascension (Mount Keira, 8,7km à 5% de moyenne et avec un pic à 15%, ndlr). Une fois que cela sera passé, une nouvelle course va commencer. Et des coureuses pourraient revenir à l’avant. Ce n’est certainement pas un parcours facile, mais c’est un parcours qui peut me convenir."

A la régularité, Kopecky a ajouté cette année la qualité. Elle a pris goût au succès et elle est loin d’être rassasiée.

Paris-Roubaix dames : le résumé (victoire d'Elisa Longo Borghini)

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous