Ce n’est pas la première fois qu’il est question de consacrer ce champ, dans le quartier de Visé-Voie, à du logement. D’ailleurs, la parcelle actuellement exploitée par un agriculteur, est administrativement située en zone d’habitat. Mais pour les gens du voisinage, c’est l’un des derniers coins de verdure des alentours, et le terrain, longé par un cheminement cyclo-pédestre est un endroit de promenade. Il faut dire que la vue sur la vallée s’étend à des kilomètres à la ronde…
Avant même le lancement d’une enquête publique sur le projet d’un promoteur, projet déjà évoqué voici quelques années, quelques citoyens ont recommencé à se mobiliser. Ces premières réactions s’apparentent parfois à un syndrome nimby : ce sont les troubles de quiétude qui sont redoutés, ce sont les difficultés de stationnement automobile qui sont soulignées, et puis les problèmes d’égouttage et de ruissellements en cas de fortes pluies si cette superficie est imperméabilisée. Mais, comme dans d’autres dossiers de ce genre, une question d’aménagement du territoire revient : dans une agglomération qui veut développer sa résilience alimentaire et favoriser les circuits courts d’approvisionnement, faut-il encore bétonner des terres fertiles ?