Ils attrapent principalement des pythons de Birmanie, des serpents non venimeux qui atteignent généralement cinq mètres de long et qui étouffent leurs proies, des rats et d’autres petits mammifères, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Des cobras et des bongares, très venimeux, ont également élu domicile dans les rues de Rangoun.
En 2014, sur 15.000 personnes mordues par un serpent en Birmanie, 1250 en sont mortes.
C’est l’un des taux les plus élevés au monde, en grande partie à cause de la faiblesse du système de santé et de l’accès inégal aux antivenins.
En plus d’être "rapides et agiles", les chasseurs doivent être capables de deviner où un serpent peut se cacher dans une maison, explique Ko Toe Aung, 40 ans. Ils doivent également faire preuve de sang-froid face aux serpents venimeux. "Il y a 90% de chances que le serpent me morde", dit-il.
Parfois, les serpents ne se montrent même pas. En mars, l’équipe a passé deux jours à l’extérieur d’une maison de la banlieue de Rangoun pour tenter en vain de déloger une famille de cobras qui s’était installée dans le soubassement. Perçant le béton sous le regard des voisins, ils ont été fréquemment interrompus par les serpents à l’intérieur, qui crachaient du venin dans leur direction.