Invincible équipe de Séville ! Menés et poussés dans leurs retranchements par la Roma en 1e mi-temps, les Andalous sont revenus de très loin pour égaliser et finalement remporter leur 7e Europa League aux tirs au but. Un match interminable, haché par les fautes, les jérémiades et les arrêts de jeu, qui propulse donc Séville sur le toit de l'Europe pour la 5e fois sur les 9 dernières années.
En face, l'AS Rome n'a que ses yeux pour pleurer. José Mourinho y a cru. Pendant de longues minutes. Avant de brutalement retomber sur terre. The Special One n'est plus invincible en finale européenne. N'est-ce pas ça l'information de la soirée ?
On attendait le bus. Le métro, le tram ou la tractopelle dont seul José Mourinho, armé de ses immuables préceptes défensifs, a le secret. Il n’en a rien été, du moins en 1e mi-temps. Nouveau coup de bluff déroutant d’un homme qui n’est jamais aussi dangereux que quand il peut surprendre.
Surprendre, c’est donc ce qu’il fait en début de match. En positionnant ses hommes très haut. En les forçant à presser, harceler, déséquilibrer un adversaire pas habitué à être bousculé de la sorte.
Alors, ça reste du Mourinho, ça reste… pas forcément spectaculaire. Mais c’est diablement efficace. Deux tirs en première mi-temps. Un premier, signé Leonardo Spinazzola pour chauffer les gants de Bono (12’). Un 2e, beaucoup plus tranchant, sorti des pieds de Paulo Dybala pour mettre la Roma sur du velours à la demi-heure (34’). Mourinho peut jubiler… ou pas. Ronchon, le Portugais…
En face, Séville est incapable de se sublimer. 45 minutes difficiles, passées dans les mailles d’une toile d’araignée défensive tissée par Mourinho. Et puis cet obus surpuissant de Rakitic sur le poteau. Juste avant la mi-temps. Pour sortir le géant de sa torpeur. Et rappeler à Mourinho que l’adversaire, aussi, est un Special One...