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Un viol sur le campus Ceria d'Anderlecht toujours impuni trois mois plus tard

Bruxelles : viol sur le campus du Ceria (PH Carlot)

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C'est un peu la double peine pour Nadia (prénom d'emprunt). Victime d'un viol le 25 octobre 2022 sur le campus du Ceria, cette étudiante de 17 ans en première année de cuisine dans l'enseignement néerlandophone est non seulement incapable de retourner en classe. Mais le pourrait-elle qu'elle serait à nouveau confrontée à son agresseur. 

Violeur mais toujours étudiant

Les faits se sont déroulés en plein jour, lors de la pause de midi. Nadia était en train de téléphoner quand son agresseur l'a agrippée par derrière avant d'abuser d'elle. Sous le choc, Nadia a quitté le campus et s'est réfugiée chez son oncle. De là, elle a appelé sa mère, qui l'a conduite à l'hôpital Erasme. Ensuite, mère et fille ont pris le chemin de l'hôpital Saint-Pierre et de son service spécialisé dans les agressions sexuelles où plainte fut déposée auprès de la police. 

Nadia connaît son agresseur. Il s'agit d'un élève de sa classe, du même âge qu'elle. La semaine passée, sa mère a rencontré le directeur de l'école Castor. Elle dit n'avoir pas réussi à obtenir de sa part une réponse claire à sa principale question : l'agresseur de sa fille a-t-il été exclu? 

En quittant la réunion, elle a fini par trouver ce qu'elle était venue chercher : elle a aperçu le violeur de Nadia sur le campus. Son sang n'a fait qu'un tour et elle a décidé de contacter les médias pour mettre en garde les autres jeunes filles du risque qu'elles courent avec un violeur en liberté sur le campus. 

 

Le pouvoir organisateur ne se mouille pas

Nous avons évidemment cherché à contacter le directeur de l'école Castor. C'est la responsable de la communication du réseau d'école GO de la Communauté flamande, Carine Struyf, qui nous a répondu. Au-delà des phrases convenues sur le fait que les responsables de l'école prennent l'affaire très au sérieux et collaborent avec la police, nous n'avons pas eu d'explications relatives au maintien de l'agresseur dans l'école depuis le mois d'octobre. "Dans l'intérêt de l'enquête et pour protéger la vie privée des personnes concernées, vous comprenez bien j'espère que nous ne pouvons pas donner plus de détails."

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