L’Américaine Julie Patterson Duty a imaginé des protections à destination des instruments à vent. L’objectif est d’empêcher la dispersion d’éventuels aérosols potentiellement porteurs de coronavirus.
Après une longue et pénible période d’arrêt destinée à endiguer la pandémie de Covid-19, les orchestres d’Europe ont à peu près tous repris leurs activités de répétition et de concert. Pour autant, ils sont loin d’être revenus à un fonctionnement normal : les musiciens restent soumis à des contraintes sanitaires très strictes, notamment de distanciation sociale. Les instruments à vent font l’objet d’une méfiance particulière : contribuent-ils à la dispersion d’aérosols (microgouttelettes) susceptibles de contenir et transmettre le coronavirus ?
Les études à ce sujet divergent, mais il semblerait que le danger soit largement surestimé, en raison du mode d’émission des instruments (sauf pour les flûtes à bec et traversières). C’est la vibration de la colonne d’air, et non l’air lui-même, qui produit le son. Le flux d’air qui passe dans l’instrument, très mince au départ, se trouve encore ralenti, ce qui le rend a priori moins dangereux qu’un échange de paroles sans distanciation sociale. Nous relayions il y a quelques semaines les conclusions de l’une des premières études préliminaires réalisées sur le sujet depuis le début de l’épidémie.
Des masques spéciaux pour les musiciens… mais pas seulement !
Quoi qu’il en soit, en attendant que ce débat soit définitivement tranché, l’Américaine Julie Patterson Duty a mis au point un dispositif ingénieux et facilement réalisable destiné à éviter toute propagation d’aérosols. En tant que fondatrice de United Sound, une association américaine qui vise à faciliter l’accès de la musique aux musiciens, elle a imaginé et créé des masques spéciaux, non seulement pour les joueurs de cuivre et de bois, mais aussi pour… leurs instruments !