Une centaine de pays ont annoncé dimanche avoir reçu l’engagement de la part des talibans qu’ils laisseraient partir tous les étrangers et ressortissants afghans disposant d’un permis de s’installer ailleurs, même après le retrait des troupes américaines prévu mardi.
"Nous avons reçu des garanties de la part des talibans que tous les ressortissants étrangers ainsi que tout citoyen afghan disposant d’une autorisation de voyager émise par nos pays sera autorisé à se rendre de façon sûre et ordonnée vers les points de départ, et à quitter le pays", ont écrit ces pays, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni.
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"Nous nous engageons tous à nous assurer que nos citoyens, ressortissants ou résidents, employés, Afghans, qui ont travaillé avec nous, et ceux qui sont en danger, pourront continuer à voyager librement vers des destinations hors d’Afghanistan", poursuivent-ils dans un communiqué.
"Nous continuerons à livrer des documents permettant de voyager à certains Afghans", affirment-ils, en disant disposer de "l’engagement des talibans qu’ils pourront voyager vers nos pays respectifs".
Nous prenons note des déclarations publiques des talibans confirmant cette entente
"Nous prenons note des déclarations publiques des talibans confirmant cette entente", conclut le communiqué également signé par l’Union européenne et l’Alliance atlantique.
La Chine et la Russie ne figurent pas parmi les signataires.
Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a affirmé dimanche que les ressortissants américains qui ont choisi de rester pour l’instant ne seraient "pas coincés en Afghanistan".
Engagements de la part des talibans
"Nous allons nous assurer qu’on ait un mécanisme pour les sortir du pays s’ils veulent rentrer à l’avenir", a-t-il dit sur la chaîne Fox, affirmant que "les talibans ont pris des engagements à cet égard".
La France et le Royaume-Uni vont plaider lundi à l’ONU pour la création à Kaboul d’une zone protégée qui permettra la poursuite des opérations humanitaires, a déclaré le président français Emmanuel Macron au Journal du Dimanche, un projet qu’il a jugé "totalement réalisable".