Coupe du Monde 2022

Une équipe du Mexique en quête de magie pour éviter une élimination historique

© AFP or licensors

Par François Linden

Le Mexique en Coupe du monde, c’est une source de souvenirs inoubliables pour tous fans de football. El Tri propose toujours du spectacle, que ça soit par les buts de Luis Hernández, les gestes techniques surprenants de Cuauhtémoc Blanco ou les tacles maîtrisés de Rafael Márquez. Pourtant, après un partage contre la Pologne et une défaite face aux Argentins, on ne retrouve rien de la magie mexicaine dans ce Mondial qatari. Comment cette sélection, habituellement si chatoyante, a-t-elle perdu à ce point en saveur ?

Un paria à la tête de la sélection

Après la Coupe du monde 2018, c’est Tata Martino qui prend les rênes de la sélection mexicaine. Le coach argentin, passé par le FC Barcelone, obtient dans un premier temps des résultats satisfaisants. Mais les performances comme le jeu proposé par la Verde commencent à se dégrader à partir de l’année 2020.

En 2021, le pays hispanique enchaîne deux défaites en finale face aux USA en Gold Cup et en Ligue des nations nord-américaine. En qualification pour le Mondial, les Mexicains obtiennent leur billet pour le Qatar sans briller : les Aztèques ne prennent que deux points en quatre matchs face au Canada et aux États-Unis.

Tata Martino se retrouve dans l’œil du cyclone après plusieurs choix polémiques. Rogelio Funes Mori, attaquant en provenance d’Argentine, est naturalisé sur les conseils du tacticien argentin. Un "arrangement" entre compatriotes qui plaît moyennement aux fans de la sélection, attachés à l’identité mexicaine de leurs joueurs. À côté de cela, Santiago Giménez, avant-centre prometteur du Feyenoord, a été mis de côté à la surprise générale.

À l’heure du Mondial, les critiques fusent, et le sélectionneur sait qu’il est sur un siège éjectable : "Je ne me sens pas comme l’ennemi public, mais comme l’ennemi public numéro un."

Les attaquants en pénurie

Les deux premiers matchs du Mexique au Qatar sont peu convaincants. En plus de ne compter qu’un seul point au compteur, la sélection n’est pas parvenue à inscrire le moindre but.

"Habituellement, le Mexique propose un jeu offensif avec quelques lacunes derrière, ce qui en fait une équipe typiquement latino", explique Axel, gestionnaire du compte Futbol mexicano FR sur Twitter. "Aujourd’hui, cela s’est inversé : la sélection pratique un jeu plus défensif, plus européen. Mais offensivement, c’est le néant : depuis deux ans, l’animation qui est proposée est insipide."

Au Qatar, le Mexique ne dispose plus de grandes individualités pour mener son attaque. Carlos Vela a pris sa retraite internationale après le Mondial russe, tandis que Javier ‘Chicharito’ Hernández a été écarté suite à une sombre histoire de prostituées lors d’un rassemblement de la sélection en septembre 2019 .

En vue du Qatar, Tata Martino comptait sur un trio offensif composé de Jesús Manuel Corona, d’Herving Lozano et de Raul Jiménez. Le premier est blessé et n’a pas été repris pour le Mondial. Lozano n’a de son côté pas autant progressé qu’on aurait pu l’espérer il y a quatre ans, notamment en raison de pépins physiques.

Quant à Raúl Jiménez, l’attaquant de Wolverhampton, il était devenu l’élément majeur de l’équipe après 2018. Malheureusement, l’attaquant des Wolves ne sera plus jamais le même joueur après une sérieuse blessure au crâne ayant mis en péril sa carrière en 2020. Cette saison, Jiménez n’a accumulé que 4 matchs avec son club anglais. Au Qatar, celui qui était le joueur phare de la Verde il y a peu n’a dû se contenter que de deux entrées en jeu.

Sept à la suite

À l’heure de faire le bilan des quatre années de Tata Martino en tant que sélectionneur, le bilan est décevant. Un retard semble avoir été accumulé par rapport aux voisins canadiens et américains, deux sélections ayant énormément misé sur la jeunesse ces dernières années.

Malgré tout, rien n’est perdu. Le Mexique jouera sa qualification face à l’Arabie saoudite. El Tri peut compter sur son histoire pour espérer décrocher une place pour les huitièmes de finale : lors des sept dernières éditions, le pays est toujours parvenu à se qualifier.

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