Les communes de Chièvres et de Brugelette vont-elles fusionner ? Rien n’est fait à stade mais les bourgmestres de deux localités ne sont pas opposés à l’idée. La question a été abordée au collège communal de Brugelette mais sans qu’aucune décision ne soit prise à ce stade. Il n’empêche, la Région wallonne encourage les fusions volontaires. Un incitant financier de 500 euros maximum par habitant est même prévu. Ce qui est clair les deux bourgmestres concernés ne veulent pas d’une fusion avec Ath, par crainte plutôt d’une absorption.
Quelle représentation ?
André Desmarlières, le bourgmestre de la commune de Brugelette se dit clairement ouvert à la discussion avec Chièvres mais pas avec Ath. "Une fusion avec Ath, ce ne serait pas une fusion mais bien une absorption. Chièvres plus Brugelette ça fait 11.000 habitants, ce qui est plus viable qu’une petite commune de 3700 habitants comme nous avons à Brugelette aujourd’hui. Nous ne serions pas à force égale car Chièvres compte tout de même 7000 habitants mais nous aurions quand même beaucoup plus de chance d’être entendu et d’être représenté au sein du futur conseil communal qu’en allant avec Ath".
D’abord demander l’avis de la population
Du côté d’Ath justement, le bourgmestre socialiste Bruno Lefebvre, tient à rappeler que de telles craintes existaient déjà en 1976 : "À l’époque on a eu exactement les mêmes divisions, certains avaient peur d’être noyés mais force est de constater que 45 ans après, personne ne se sent oublié. Ce à quoi il faudrait faire vraiment attention, c’est que les communes associées au projet puissent continuer à bénéficier des services dont elle dispose actuellement. Donc je propose de faire l’exercice de façon inversée en demandant son avis à la population en l’éclairant sur la situation et l’avenir et à partir de là et de ce que la population décide, nous pourrions entrer dans un processus de négociation. Essayons d’éviter le marchandage et le triturage politique, passons d’abord par le citoyen".
Les communes qui seraient intéressées par une éventuelle fusion doivent le faire savoir à la région wallonne au plus tard le 31 octobre prochain.