Chloé Deligne est historienne, Chercheuse qualifiée au FNRS, et professeure à l’ULB. Elle a étudié l’histoire médiévale et s’est aussi formée en géographie et en gestion de l’environnement. Elle est coordinatrice du Laboratoire interdisciplinaire en Etudes urbaines (LIEU) qui fait partie de la Maison des sciences humaines de l’ULB. L’équipe interdisciplinaire composée de géographes, historiens, architectes, urbanistes et sociologues, s’intéresse aux questions urbaines.
Les recherches de Chloé Deligne portent sur l’histoire des relations entre sociétés, espace, eau et environnement. Elle explore particulièrement deux thématiques : l’histoire urbaine et l’histoire environnementale. Ses travaux portent principalement sur l’histoire de l’eau, envisagée dans ses dimensions sociales, économiques ou politiques et l’ont amenée à travailler sur des sujets variés : histoire des inondations, des pollutions, des fontaines ou encore des bains douches.
Jugeant important d’inscrire les phénomènes environnementaux dans une histoire longue, elle remonte volontiers à l’époque médiévale, notamment dans ses travaux consacrés à la Senne à Bruxelles, mais elle s’intéresse aussi aux réalités contemporaines de l’eau à Bruxelles et notamment aux vulnérabilités hydriques c’est-à-dire aux difficultés d’accès à l’eau aujourd’hui.
À ce titre, depuis 2018, Chloé encadre le projet HyPer (L’hygiène personnelle hors de/sans/mal " chez soi "). En compilant les données disponibles, en allant à la rencontre des acteurs de terrain et des personnes précaires, le projet veut rendre visibles et problématiser les réalités que recouvre le terme " vulnérabilité hydrique ". Qui sont ces personnes qui n’ont pas d’accès facile à l’eau à Bruxelles ? Comment font-elles pour accéder à une douche ou une toilette en ville ? De nombreuses thématiques sur lesquelles l’équipe est en passe de rendre ses conclusions puisque le projet touche à sa fin. L’article " Formes, facteurs et importance de la vulnérabilité́ hydrique dans une métropole européenne, Le cas de Bruxelles ", paru dans la revue EchoGéo donne un bon aperçu de la problématique à l’échelle bruxelloise. Et pour ceux et celles qui préfèrent écouter que lire, le documentaire radiophonique " Corps sales, ville sèche " réalisé par Pauline Bacquaert et Sophie Richelle est une autre manière de découvrir le résultat de ces recherches.
Avec ses collègues, Sophie Richelle et Ananda Kohlbrenner, Chloé Deligne a été récompensée par le Prix Wernaers 2022 de la vulgarisation scientifique pour " Oh ! ça ne coule pas de source ", une exposition qui a retracé le trajet de l’eau des Bruxellois.es, de la source aux égouts.
Découvrez ci-dessous la vidéo de présentation de l’exposition.