Un petit coin de paradis qui n’a pas que son décor pour avantage. L’une des clés de la réussite potentielle de ce projet, repose sur la fiscalité.
"L’équipe travaillait pour trouver un emplacement depuis un certain temps, la question clé était d’essayer de trouver un gouvernement qui… permettrait à une société d’exister sur les transactions crypto. La plupart des pays du monde veulent collecter des impôts et ne veulent donc pas que des transactions cryptographiques aient lieu, car ils ne peuvent pas contrôler ce qui se passe. Le Vanuatu n’a pas d’impôt sur le revenu d’aucune sorte", explique M. Welch.
En effet, le Vanuatu est considéré comme un paradis fiscal. Le pays archipel figure sur la liste de l’UE des "pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales".
La Commission européenne a même proposé de suspendre un accord qui existe avec l’archipel qui permet l’exemption de visa. En cause : des inquiétudes européennes suscitées par le système controversé des "passeports dorés" qui permettent d’octroyer la citoyenneté à des candidats figurant dans les bases de données d’Interpol.
Par ailleurs, dans ce pays considéré comme l’un des pays les plus pauvres au monde, la vente de passeports est la plus grande source de revenus pour le gouvernement. Selon une analyse réalisée par la société "Investment Migration Insider", ce marché représentait 42% de l’ensemble des revenus du gouvernement en 2020.
Par ailleurs, le Vanuatu est très attractif sur le plan fiscal car il ne prélève pas de taxes sur le revenu, les plus-values, les propriétés immobilières ou les héritages. Pour les entreprises, des droits de douane sont actuellement de 5% et la seule taxe à payer est une TVA qui s’élève à 12,5%.
Le trio à la tête du projet de Satoshi Island promet à 21.000 investisseurs que l’île "deviendra le foyer des professionnels et des passionnés de crypto, avec pour objectif d’être considérée comme la capitale mondiale de la crypto". Mais les questions autour de la préservation de la biodiversité de l’île et les questions éthiques soulevées par l’évasion fiscale pourraient empêcher "l’utopie crypto" de se matérialiser.