Environ 30.000 personnes ont défilé ce samedi 26 juin jusqu'au centre de Paris pour la "marche des fiertés", dont le départ a été donné pour la première fois depuis 1977 dans la banlieue de la capitale française.
Le but est que l'événement "ressemble" aux "bénévoles et aux gens qui l'organisent, qui n'habitent pas tous un duplex dans le Marais (un quartier historique du centre de Paris, NDLR) mais en banlieue", avait expliqué Matthieu Gatipon-Bachette, le porte-parole de son organisateur, l'Inter-LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans), avant que le défilé ne commence à Pantin et n'atteigne en fin de course la Place de la République.
"C'est très bien pour la visibilité", a confirmé Romain, main dans la main de son copain. "Les gays parisiens ne connaissent que très peu les banlieues, donc amener la pride ici, c'est montrer que ça appartient à tout le monde."
L'objectif est également politique. "La Seine-Saint-Denis (où se trouve Pantin, NDLR) est le département le plus pauvre de métropole, donc (faire partir la marche de ce département) est aussi un marqueur" fort, a souligné Mathias Neviere, le co-président de l'Inter-LGBT.
Arrivée en groupe de Lyon (centre-est) "parce qu'elle est plus grande à Paris", Héloïse a vécu à 23 ans sa première "marche des fiertés". "L'an dernier, à Lyon, elle a été annulée à cause du Covid et l'année d'avant aussi parce qu'il pleuvait trop."