C’était la nuit de dimanche à lundi, certains d’entre vous ont peut-être eu la chance de pouvoir l’observer, une météorite a éclairé le ciel nocturne. Un phénomène impressionnant (à tel point qu'on vous suggère de taper "météorite" sur le moteur de recherche de Google qui s'est inspiré de l'événement...) mais qui n’était pas une surprise.
Que s’est-il passé ?
La météorite, élégamment baptisée SAR2667, faisait environ 1 m de diamètre et s’est désintégrée sans encombre dans l’atmosphère. Elle a été observée en Grande-Bretagne mais également en France et en Belgique. Vers 4 heures du matin, l’objet est entré dans l’atmosphère à la vitesse de 17 km par seconde provoquant un flash lumineux vert aveuglant.
C’est un phénomène impressionnant mais qui n’est pas exceptionnel puisque, chaque année, il tombe environ 2 tonnes de débris "extraterrestres" sur Terre. Ce qui entrave leur observation c’est qu’ils peuvent tomber de jour, et dans ce cas-là la lumière du soleil fait écran. Mais souvent, ils tombent en pleine mer et donc, loin de tout observateur, ce qui est logique puisque notre planète est principalement recouverte d’eau.
Détecté par l’ESA
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) avait prévu l’entrée de SAR2667 dans notre atmosphère 8 heures avant que cela ne se produise. C’est la 7e fois seulement qu’un astéroïde est détecté avant de toucher notre planète. Pourquoi a-t-il été si difficile à repérer ? C’est assez simple, ce météore ne mesurait pas plus d’un mètre, et plus les objets sont petits, plus ils sont difficiles à repérer. Plusieurs astronomes amateurs ont rapporté leurs observations à l’ESA. L’Agence a ensuite pu procéder à des calculs afin d’établir la trajectoire, l’heure de la collision et le point d’impact qui se situait entre Le Havre et Etretat.
Cette météorite était considérée comme étant "de petite taille", ce n’est qu’à partir de 50 m de diamètre que les objets spatiaux sont considérés comme dangereux et qu’il faudrait envisager de les dévier avant qu’ils n’entrent en contact avec l’atmosphère terrestre.
En 2013, en Russie, une météorite de 20 m de diamètre s’était écrasée faisant des dégâts au sol. Elle avait pénétré notre atmosphère à la vitesse de 19 km par seconde et s’était écrasée au sol à la frontière avec le Kazakhstan. L’onde de choc a fait voler des fenêtres en éclats, endommagés des bâtiments et fait de nombreux blessés dans un rayon de 90 km autour de l’impact.
Une météorite enflamme le ciel… et la toile
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