Une opération internationale de police met fin à un trafic d’êtres humains

Selon la police fédérale, le mode opératoire de l’organisation était toujours le même. "Les passagers, principalement des personnes d’origine kurde, ont embarqué dans un jet privé en Turquie avec de faux passeports diplomatiques. Cependant, la destination officielle du voyage – généralement les Caraïbes – n’a jamais été atteinte. Lors d’une escale dans un aéroport européen, les migrants ont quitté l’avion, détruit leurs faux passeports et demandé l’asile." Selon un communiqué des agences européennes Eurojust et Europol, les escales avaient notamment lieu en Autriche, en France et en Allemagne. L’organisation criminelle avait établi sa base opérationnelle sur le territoire belge.

En parallèle à ce trafic d’êtres humains et à la création de faux documents, les personnes incriminées ont également émis de faux chèques et escroqué les compagnies aériennes afin de bâtir leur propre flotte. Les hôtels ont également été lésés en raison de factures impayées.

Les forces de l’ordre ajoutent qu'"entre octobre et décembre 2020, au moins cinq opérations de contrebande ont eu lieu dans cinq pays européens différents. En outre, plusieurs plans ont été élaborés pour réaliser d’autres opérations de contrebande". Pour chaque personne passée en contrebande, les trafiquants percevaient jusqu’à 20.000 dollars.

Outre les cinq suspects, l’opération a également permis de mettre la main sur deux avions et une importante somme d’argent. "Par ailleurs, la fabrication en Belgique de faux documents par l’organisation a été confirmée au cours de l’action par la découverte de matériel de fabrication", souligne la police fédérale.