Ecologie

Une option entièrement biodégradable pour remplacer les piles boutons ?

Une option entièrement biodégradable pour remplacer les piles boutons ?

© flubydust

L'entreprise française BeFC basée dans l'Isère fait de plus en plus parler d'elle. Sa spécialité ? Une pile entièrement biodégradable composée de papier carbone, d'enzymes, de celluloses et de sucre. Garantie sans déchets et sans substances chimiques, elle se présente comme une alternative écologique aux piles boutons. 

On les trouve dans les jouets, certains appareils médicaux, les radios-réveils ou encore les télécommandes. Pas plus grandes qu'une pièce de monnaie, les piles boutons sont largement répandues dans notre quotidien. Elles représentent toutefois une source importante de pollution, à cause des métaux lourds qu'elles contiennent (zinc, lithium...). Les piles bouton sont également dangereuses, voire mortelles, pour les enfants lorsqu'elles sont ingérées. Une menace sérieuse puisque, d'après des estimations du ministère de la Santé en France, 4500 appels enregistrés par les centres antipoison ont été passés pour signaler des cas d’intoxication aux piles bouton entre 1999 et 2018.

Sucre, enzymes et papier carbone

Pour limiter l'impact environnemental de ces petites piles, l'entreprise française Bioenzymatic Fuel Cells (BeFC) basée à Gières et créée par des chercheurs du CNRS, a développé une pile entièrement biodégradable faite de glucose, d'enzymes et de papier carbone.

Elle est capable de générer de l'électricité au contact de l'eau ainsi que d'autres fluides naturels.

Elle alimente les appareils auxquels elle est rattachée avec une puissance de 2,5 milliwatts par cm² pendant 2 mois.

Prévue pour alimenter des dispositifs à usage unique comme les tests de grossesse ou des patchs pour diabétiques, ces piles en biocellules développées par BeFC sont donc entièrement biodégradables. Elles sont également utilisées sur les colis connectés pour alimenter des patchs de capteurs numériques flexibles "capables de suivre divers paramètres tels que la température, l'humidité relative, le pH et le mouvement", précisent les fondateurs de BeFC sur leur site internet. Lancée en 2020, l'entreprise approvisionne déjà une dizaine de clients en France et ambitionne de déployer sa production de piles "biocellules" à l'international.

L'oxyde de magnésium, la piste japonaise

Ce n'est pas la première fois que des scientifiques planchent sur la conception d'une batterie plus respectueuse pour l'environnement en cherchant une alternative au lithium.

Des chercheurs japonais de l'université des sciences de Tokyo ont par exemple élaboré une méthode pour augmenter l'efficacité des piles à combustible tout en les rendant moins énergivores. 

Leur ingrédient "secret" ? Une synthèse de carbone dur, matériau très poreux qui sert d'électrode négative aux piles rechargeables, grâce à l'utilisation de l'oxyde de magnésium (MgO).

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